dimanche 17 juin 2012

Analyse du 1er tour de l’élection législative, le 10 juin dans la 7ème circonscription du Bas-Rhin & remerciements.

Dans la 7ème circonscription du Bas-Rhin, un électeur sur trois de l'élection présidentielle n'a pas participé au 1er tour de l'élection législative. Comme partout en France, le taux d'absten­tion est en progression constante depuis 1958 et atteint aujourd'hui des proportions très in­quiétantes. Dans une dizaine de communes, l'abstention dépasse désormais 50% comme par exemple à Ingwiller ou à Pfaffenhoffen, respectivement 2ème et 7ème communes de notre circonscription*.

Dans ce contexte, le résultat du 10 juin est sans nuance. Dans notre circonscription où le score de Nicolas Sarkozy avait dépassé 70% au 2nd tour de la Présidentielle :
  •  les deux candidats de la droite, avec et sans étiquette, totalisent près de 52% des suffrages et sont qualifiés pour le second tour ;
  •  l'extrême droite atteint plus de 18% mais n'accède pas au 2nd tour ;
  •  la candidate EELV soutenue par le parti socialiste recueille un peu plus de 12% ;
  •  le candidat régionaliste et autonomiste d'Unser Land, ancien conseiller général de Sarre-Union approche les 10% en moyenne sur la circonscription ;
  •  l'extrême gauche avoisine les 4%.
Notons aussi ce qui ressemble fort à une bataille de chapelles puisque l'actuel conseiller général de Saverne réalise un score inférieur à 5% dans le canton de Sarre-Union tandis que l'ancien conseiller général de Sarre-Union réalise un score inférieur à 3% dans le canton de Saverne. Soulignons aussi l'inquiétant résultat du Front national, dépassant localement le seuil de maintien au 2ème tour dans 41 communes où il atteint parfois plus de 40% des suffrages exprimés, dans des communes de l'Alsace bossue en proie au déclin démographique et à la désertification. Tous les élus locaux doivent être interpellés pour remédier à ces déséquilibres territoriaux grandissants sur notre circonscription.

Depuis 2002 et l'instauration du quinquennat, l'élection législative se réduit à "donner une majorité" -- et une opposition -- au Président de la République nouvellement élu. Les alliés des deux camps restent enfermés dans ce fonctionnement manichéen qui désintéresse manifestement de plus en plus les Français.

Le Centre libre et indépendant que nous représentions sort laminé de ce conditionnement bipolaire. Malgré nos résultats décevants, nous persistons à penser que notre vie démocratique a besoin d'une force d'équilibre, indépendante et constructive, au Centre de la vie politique française. Une force qui ne dissimule rien de la réalité aux citoyens, qui les responsabilise en refusant de les entraîner vers les illusions et les excès des deux camps. Une force politique claire et ferme sur ses valeurs humanistes et européennes. Une force exigeante sur notre vie démocratique et qui souhaite moraliser la vie publique -- non cumul des mandats, meilleure représentation des opinions au sein des assemblées, lutte contre les conflits d'intérêt...--.

Nous remercions chaleureusement les électeurs qui, contre vents et marées de la logique bipolaire, ont pris conscience de la nécessité de construire cette force impartiale sans laquelle notre pays ne saura trouver les solutions réalistes et courageuses qui s'imposent. 

Nous continuerons naturellement à œuvrer en ce sens.

Pierre SCHWEITZER,
candidat du Centre pour la France dans la 7ème circonscription du Bas-Rhin
et son suppléant Gérard EBER.

* : mais aussi à La Petite Pierre, Niedermodern, Petersbach, Reipertswiller, Shopperten, Sparsbach, Weiterswiller.